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Dans le cadre de Lettres d’Automne, les élèves de 4°2 ont eu la chance d’assister à une des premières représentations de la lecture dessinée de Kodhja, bande-dessinée écrite par Thomas Scotto et illustrée par Régis Lejonc.
Ils nous racontent l’après-midi qu’ils ont passée à la MéMo, en présence des deux auteurs.

« J’ai beaucoup aimé et j’ai trouvé la représentation très originale car l’illustrateur dessinait en “live” et l’auteur lisait en même temps.
Kodhja est une cité mais c’est en fait le cerveau d’un jeune homme.
Ce spectacle s’adresse aussi bien aux enfants qu’aux adultes car cela raconte le passage de l’enfance à l’âge adulte. Il y avait aussi des clins d’oeil à des grandes œuvres littéraires comme le Magicien d’Oz ou Alice aux Pays des Merveilles ».
Alice D R.

« Je trouve très intéressant le style que s’était donné l’auteur pour raconter l’histoire (chemise blanche légère, pantalon court noir, pieds nus). Cela a créé une atmosphère dans la salle qui donnait plus de sens à l’histoire (qui se passe dans un désert).
Ce que j’ai aimé, c’était le ton avec lequel il lisait l’histoire. Ça me montrait que les gens ressentent des émotions différentes en fonction de ce qu’ils lisent. Je n’aurais pas mis les mêmes choses en valeur si j’avais lu.
Les dessins étaient fabuleux. Le dessinateur dessine d’une main de maître avec une originalité fascinante. J’aimais bien voir les dessins se créer sous nos yeux, et le fait qu’ils soient noirs faisaient de jolis contrastes. J’ai trouvé très drôle le concept du dessinateur de devoir mettre un bonnet pour se concentrer. »
Marthe G.

« J’ai trouvé que les dessins traduisaient très bien les sentiments du texte et qu’ils le mettaient particulièrement bien en scène.
Quand l’auteur dit “longtemps, longtemps, longtemps…”, je trouve que le fait que le dessinateur ait choisi de dessiner les personnages plusieurs fois sur des escaliers en différents plans est très intéressant, car cela met en perspective la durée.
La déambulation dans le labyrinthe est joliment dessinée et il y a beaucoup de références à d’autres histoires ou personnages ».
Milène A.

Le jeudi 13 octobre, les élèves de première et de terminale en arts plastiques, accompagnés des élèves de terminale en INS, ont visité le centre d’art contemporain, le LAIT (Laboratoire artistique international du Tarn), à Albi.

Ce texte  a été composé à partir d’extraits de certains comptes rendus des élèves de première arts plastiques : Clélia, Mickaël, Cloé, Céline et Samantha ; et complété par des informations du document pédagogique fourni par le LAIT. Cette composition mêle donc différentes personnes et sujets, et différents temps…
Le reportage photo est de Nina Moëllo, élève en ISN.

Les œuvres de Steina et Woody Vasulka étaient exposées dans les anciens moulins albigeois, et nous ont été présentées par Hélène Lapeyrère et son équipe. Les Vasulka, une violoniste et un informaticien, sont de véritables défricheurs de la vidéo assistée par ordinateur et ont développé dès 1968, à l’époque de Nan June Paik et Bill Viola (au programme limitatif de l’option arts plastiques), un vocabulaire sonore et plastique propre à l’image électronique.

Certaines œuvres ont été créées en collaboration avec le collectif SLIDERS_lab, une unité de recherche de l’Ecole Supérieure Européenne de l’Image.
Le premier fruit de leur collaboration était un triptyque exposé, suspendu de telle sorte qu’il prenne le plus d’espace possible et enveloppe le spectateur plongé dans la pénombre. Les auteurs ont intitulé cette projection numérique  « Lucifer’s commission », suite à l’apparition d’un visage inquiétant, reconstitué à partir des déchets retrouvés et numérisés sur le premier site américain d’essais nucléaires à Los Alamos, au Nouveau-Mexique. Les images d’un des écrans évoquaient la mémoire, comme si nous étions dans le cerveau des artistes, avec des formes et des visages qui se décomposaient. L’écran de gauche nous montrait une boîte qui se déplaçait dans l’espace, comme en apesanteur ; nous avions l’impression que la boîte venait sur nous, jusqu’à nous enfermer ou nous aspirer.
Devant ces projections, nous nous sentions mal à l’aise, comme oppressés. Ce sentiment était accentué par l’obscurité de la pièce et par les sons sourds et stridents, des sons électriques.

Une deuxième œuvre présentait une double image qui apparaissait en fonction de la modulation et de l’amplitude de la voix du femme, qui interprétait une partition musicale. Les variations de timbre, de tonalité et d’intensité de la voix faisait apparaître une sorte de fenêtre, une vue sur un paysage désertique qui venait troubler et se superposer à un travelling dans une ville.

Trois téléviseurs diffusaient des images en lien avec le son entendu. Ces expérimentations étaient vraiment hypnotiques car le son semblait en accord parfait avec l’image, comme si l’un avait engendré l’autre. Nous avons ressenti ces recherches comme désagréables, à cause de la violence des images « éclairs » , qui perçaient l’obscurité et pouvaient aveugler tel un flash. Les sons aigus étaient aussi dérangeants.
Ces essais sont révélateurs de la notion de « bruit vidéo », c’est-à-dire l’énergie électronique des signaux vidéos à partir de laquelle naît tout forme sonore et/ou visuelle.

Dans la plus grande salle étaient projetées des images comme « enroulées » en forme de sphère. Ces boules de matières (parfois du feu, de la lave…), ainsi que les sons qui résonnaient et l’ambiance générale (la pénombre, l’humidité et le ruissellement de filets d’eau) donnaient aux spectateurs l’impression d’être à l’intérieur d’un volcan ou au centre de la terre. Comme enterrés : « ça sent le sous-sol », ou comme enveloppés à l’intérieur d’un ventre, par le jeu des sons « échographiques » et la matière organique , ou encore comme dans l’espace par le mouvement des sphères dont certaines, telles des lunes, se reflétaient dans les retenues d’eau des moulins. Nous hésitions entre frisson et relaxation…

Nous avons également participé à un atelier, animé par Sébastien Tarot qui nous a permis de manipuler différents formats de films argentiques (du 8 mm au 35 mm), et de rajouter du son par enregistrement en direct sur une piste magnétique ou encore de créer du son en grattant le film de sorte à réaliser une piste optique sonore que l’on pouvait alors entendre en boucle.

 

L’esplanade entre la grande basilique et la Vierge couronnée se remplit lentement des pèlerins venus de toutes les régions de France. Des chants en l’honneur de Notre Dame émanent des haut-parleurs, la messe inaugurale du grand pèlerinage national du Rosaire va commencer dans quelques minutes, et déjà quinze jeunes du lycée Théas traversent, avec émotion, les premiers passages prévus pour les malades jusqu’au cœur de sanctuaire. Ils ont reçu leur mission très tôt ce matin ; celle d’accompagner pendant quatre jours des personnes malades ou âgées sur les différents lieux du sanctuaire, pour qu’elles puissent assister aux célébrations, aux conférences, aller à la Grotte, aux piscines ou tout simplement faire des achats dans la ville.

 

Sara et Amélie, deux étudiantes de BTS, témoignent :

« Lourdes c’est avant tout une aventure humaine qui change notre vision des choses. Il est certain que nous étions parties avec quelques appréhensions […] mais elles ont toutes disparues dès notre rencontre avec notre pèlerine, car le plus beau dans ce pèlerinage est de voir à quel point des liens forts peuvent se créer à travers cette rencontre. De voir toute cette solidarité ainsi que tous ces jeunes se dévouer à l’aide aux malades et personnes âgées est la plus belle chose que nous retenons de cette formidable aventure. »

 

Lucien, élève de seconde, quant à lui, se projette déjà en 2017 :

« Le pèlerinage du Rosaire a été une expérience unique et inoubliable […]. J’étais étonné de la relation que j’avais avec ma pèlerine. C’était plus qu’une relation, […] c’est comme si je la connaissais depuis que j’étais petit. Maintenant je n’ai qu’une seule envie, c’est d’être à l’année prochaine pour recommencer cette expérience. »

 

Depuis 1988, le Conseil municipal Enfants propose aux jeunes des écoles et des collèges de la commune une expérience d’éducation civique vivante et concrète.
Grâce aux votes des délégués du conseil municipal jeunes, les élèves font une première expérience active de la démocratie locale et de la citoyenneté.
Les élus peuvent ainsi participer aux commissions thématiques proposées dès la première Assemblée plénière par Mme Kothé, adjointe au maire en charge des affaires scolaires et périscolaires.

Ont été élus :
– pour le niveau 6e : Nello Ballorini
– pour le niveau 4e : Antoine Collart

Leur profession de foi montre un réel intérêt pour la politique au sens étymologique du terme ; ils sont en effet pleinement soucieux de leur cité.
De nombreuses propositions sont faites pour améliorer la vie des enfants dans les quartiers ou plus largement dans la ville. Elles permettent de montrer que les enfants veulent porter des projets durables dans leur commune.

Citons parmi ces projets :

– augmenter le nombre d’arrêt de bus dans la périphérie de Montauban
– augmenter les transports en commun pour réduire les bouchons
– créer des massifs de fleurs pour embellir la ville
– installer davantage de pistes cyclables pour accéder plus facilement aux écoles
– favoriser la création d’un journal ou magazine pour que les jeunes de Montauban puissent s’exprimer.
– faire des opérations « propreté » dans les établissements scolaires
– favoriser les jumelages avec les pays européens

Nous ne doutons pas de la richesse de leurs propositions ni de la force de leur engagement et espérons qu’ils pourront pleinement vivre cette grande expérience citoyenne.

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